Les biais connus de l’évaluation

Ces biais ont été démontrés par de nombreuses recherches en psychologie et sociologie de l’éducation. Ces éléments doivent être connus des formateurs-trices, afin qu’iels puissent faire en sorte de minimiser cet impact des biais de l’évaluation lors de l’attribution des notes à leurs apprenants.

Biais techniques

Effet d’ordre: la place occupée par la copie dans le paquet joue un rôle: les copies corrigées en premier, sauf la première, sont en général surévaluées. L’évaluateur est plus sévère en début de séance de correction.

Effet de contraste: L’évaluation est influencé par la copie précédente. L’évaluateur note plus sévèrement après une copie réussie (la copie qui suit est sous-évaluée). Et il a tendance à sur-noter après une mauvaise copie (celle qui suit est surévaluée).

C’est notamment pour cela qu’on conseille de corriger les copies d’examen exercice par exercice, et non copie par copie.

Effet de halo: L’évaluateur est sensible à la présentation de la copie (lecture facile, propreté, texte aéré, précision des graphiques, etc).

Biais psycho-sociaux

Effet Pygmalion: amélioration en fonction du degré de croyance en sa réussite venant de l’enseignant. Les bons élèves (= ceux que l’enseignant juge bons) performent mieux et sont mieux notés, simplement à cause du regard de l’évaluateur (et non leurs performances propres). Cet effet a été démontré en 1968 par Rosenthal et Jacobs (voir Wikipédia).

Effet Golem: les attentes moins élevées placées sur un individu le conduisent à une moins bonne performance.

Effet du retard scolaire: les élèves redoublants sont systèmatiquement sous-évalués.

La constante macabre

On nomme “constante macabre” la tendance insconsciente, pour l’évaluateur, à reproduire une “courbe de Gauss” dans la répartition des notes.

Sources